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Gauthier – Une palette d’émotions pour un monde en couleurs

Gauthier, chanteur auteur compositeur à Lyon

Vous vous souvenez comme on voyait le monde en couleurs quand on était enfants ? Puis le temps est passé et on a grandi. Les émotions continuent de nous traverser, mais elles sont devenues un casse-tête qu’on tente de maîtriser. Ou un rubik’s cube avec lequel on peut jouer. C’est cette seconde option qu’a choisie Gauthier. Après avoir sorti plusieurs projets sous pseudonyme, puis une trêve musicale, il vient de sortir Seulement, Silence, et Comment faire, premiers singles de son nouvel album : Le monde en couleurs. Un nouveau projet riche, en émotions et en musicalité, pour plonger dans son monde…

Des années de musique : tout est bon apprendre 🎶

La musique et Gauthier, ça ne date pas d’hier. Parce qu’il était à l’école Georges Brassens et qu’il le chantait à chaque fête de fin d’année, certes, mais aussi et surtout parce qu’il était entouré de musiciens dans la famille. Assez jeune, il découvre la guitare et la batterie, avant d’avoir un groupe de rock puis de rap pendant les années collège et lycée. Autant dire que les cases et les étiquettes, ce n’était déjà pas son truc… Et aujourd’hui, à 29 ans, ça fait déjà 15 bonnes années qu’il crée et qu’il apprend, en autodidacte.

« J’avais tout à la maison. J’ai lu des tablatures, appris des accords par cœur… Même aujourd’hui, je me débrouille à l’oreille, en essayant, en prenant trois fois plus de temps que quelqu’un qui aurait fait du solfège. Avec des livres, avec des tutos YouTube… mis à part la batterie car j’ai eu un prof pendant deux ans. Sinon, toujours tout seul. C’est mon autre passion, de geeker, de chercher. »

Après le lycée, la vie l’a éloigné de ses groupes, mais pas de la musique : même s’il met en stand by sa création, il continue à suivre un pote de près, l’aide à enregistrer, lui fait une cover… Et il rencontre Ludo et son studio, à Lyon. « De fil en aiguille, ça me donne envie de me remettre dedans. Depuis, j’avance avec lui. Et c’est trop bien parce qu’aujourd’hui, il sait comment travailler ma voix mieux que personne. On grandit ensemble et c’est trop cool. »

Cette rencontre, c’était en 2018, après plusieurs années sans créer. C’est là que la passion revient et qu’il se remet rapidement (trop ?) à sortir des sons, sous le nom de Walter. S’ensuit 6 années d’expérimentations, de recherches, de remises en question. Jusqu’à ce qu’il décide de calmer le jeu pour prendre le temps. Le temps de vivre, et le temps de faire de la musique quand l’envie lui chante. Pendant deux ans, entre 2022 et 2024, il écrit, compose, chante et enregistre, sans rien sortir. Et pas à pas, il façonne le monde en couleurs.

S’assumer à son rythme : « c’est juste moi, pas un autre » 🤷🏻‍♂️

Avec son vrai prénom, Gauthier a décidé de se mettre à nu (c’est une image hein, il a une salopette bleue la plupart du temps). Un truc qui n’est pas si évident et qui peut demander du temps quand tu as un job, que tu dévoiles tes émotions et que tu sais que les gens que tu vois toute la journée peuvent tomber sur ce que tu fais. Walter était un bon moyen de se cacher, d’avancer sans trop se dévoiler. Sauf que… ce n’était pas vraiment lui.

« J’en parlais très peu à mon entourage, parce que je faisais un truc qui ne me ressemblait pas à 100 %, difficile à assumer. Même auprès de mes darons, à qui je le cachais à moitié. Parce que c’était de la musique plein d’effets, qui parlait de dépression… Le vrai truc qui s’est passé, c’est que j’assume ce que je fais. Et que je fais ce que j’ai envie de faire. Vraiment. Donc ça fait du bien. Que ça marche ou pas, moi en tout cas, ça va me faire du bien. »

Finalement, il est simplement revenu vers ce qu’il aime le plus : chanter et faire chanter, trouver des refrains qui résonnent, tester des instruments et des mélodies… Faire des choses plus spontanées, plus vraies, qu’il a naturellement plus de facilité à assumer. 

Walter aura eu ce mérite là : lui permettre de démarrer, mais aussi l’aider à savoir où aller (et où ne pas aller). « Ça m’a permis de faire des concerts, de construire un début de communauté… Mais j’aurais dû prendre le temps. C’est pas grave, ça fait partie du parcours. Je m’étais imposé un rythme trop industriel, et au-delà de ne pas aller dans la bonne direction, je ne prenais plus de plaisir. C’est pour ça qu’il y a eu une grosse pause, une grosse remise en question pendant 6 mois. »

S’accorder le temps de peindre un monde en couleurs 🎨

Bref, toutes ses remises en question ont tué Walter (RIP). Et entre nous, tant mieux : Gauthier revient avec des musiques composées avec plus de simplicité, de plaisir et d’honnêteté. Des morceaux écrits sur les deux dernières années, mais qui n’ont pas pris une ride. « Ils me plaisent encore parce que je les ai faits à des moments où j’avais envie de le faire. Il n’y a aucun morceau que j’ai forcé. Tout me plait, tout est assumable. J’ai pris le temps. »

Et ça se sent. Dans un style plus pop, plus chanté, plus musical, il nous transmet ses émotions, imprégnées de toutes ses influences musicales – de la pop, du rock, en passant par le rap et le métal. Avec, toujours, un goût particulier pour les mots et l’écriture. Sans oublier de vrais instruments !

Tout ce qu’il faut pour proposer une variété de couleurs – et autant d’émotions : « Plutôt que de raconter une histoire sur un truc particulier, j’ai envie de transmettre des émotions, qui peuvent avoir différentes couleurs. Être associées à l’espoir, l’amour, la tristesse… » Comme un rubik’s cube, un casse-tête à résoudre, Gauthier partage le monde comme il le voit. Avec autant de nostalgie que d’étoiles dans les yeux.

« Le beau monde, comme je l’imaginais enfant, j’ai du mal à le retrouver. Il y a ce désir de retrouver ce monde en couleurs. Et puis, sur deux ans, j’ai vécu beaucoup de choses positives. Amicalement, amoureusement… J’ai vu beaucoup de belles couleurs que j’ai voulu ajouter. Et il y a aussi le fait que les gens peuvent me dire que je ne suis pas tout seul dans ma tête. Ce sont mes émotions. Je change beaucoup d’émotions. Un jour je suis bleu, un jour je suis rouge… »

Ces émotions, ces couleurs sont une source inépuisable d’inspiration. Car au-delà de la musique, Gauthier a plein d’idées. De la communication, des clips, des courts-métrages… C’est aussi pour ça qu’il vous a toutes et tous invités à la fête d’Elio pour la sortie de son premier single.

Derrière ce travail, il y a un mec ultra créatif, qui se pose mille questions… mais aussi toute une équipe. Car oui, ce projet, c’est en famille qu’il s’est construit. Avec Gaël aka Isaël au piano, Quentin et Noah aux guitares, Virgile au piano, Benjamin à la batterie… Et Ludo, qui enregistre, mixe et masterise depuis 6 ans, en plus de faire des guitares et de la basse. Sans oublier Thomas Cressens à la vidéo. Une belle équipe qui ne fait pas les choses à moitié.

« On est beaucoup plus dans le détail qu’avant. C’est long, fastidieux. Mais au fil des années, il y a des erreurs que tu ne refais pas. Sans les gens autour de moi, je ne peux rien faire. Je leur dois beaucoup. En fait, moi, je peux juste écrire, imaginer des choses, penser des mélodies, des histoires, des images… mais je ne peux pas le faire tout seul. Je leur dois tout. Et en même temps, c’est au-delà de la musique, hein. On fait ça avec plaisir, ensemble. »

L’ambition, derrière tout ça ? D’abord faire kiffer les gens. Mais aussi arriver à se professionnaliser pour ne pas mener une double vie à long terme. S’il faut passer 10 000 heures sur un projet pour le faire marcher, il le fera. Et si Le monde en couleurs ne trouve pas son public (spoiler : ce ne sera pas le cas), il n’hésitera pas à accompagner d’autres artistes, à écrire, à conseiller…

 « Mon plus grand rêve, c’est de faire de la musique et de remplir des salles de concert. Quand il y a mille personnes qui sont en train de ressentir une émotion avec toi, c’est génial. […] Ce que je veux, c’est juste me lever le matin, faire de la musique. Avoir une assez bonne exposition pour pouvoir en vivre, et faire que ça. Faire des concerts, des albums, et avoir les moyens de réaliser toutes les idées créatives que je peux avoir. »

Le 21 février, le monde en couleurs sera dispo. Peut-être même avec une salopette bleue à gagner. Et des tas de formats originaux pour faire connaître le projet. Un projet qui n’est que le début d’une infinité, vu le nombre d’idées qui fourmillent dans la tête de Gauthier. Si ce n’est pas déjà fait, j’espère que vous aurez plaisir à découvrir ce chanteur, un peu paumé mais surtout passionné, qui n’a pas fini d’avoir des émotions à partager.

Envie d’entrer dans son monde ?